LUTTE CONTRE LES CAFARDS
Comment être sûr qu’il s’agit de cafards ? Comment les identifier ?
Les blattes, communément appelées “cafards”, sont des insectes rampants que l’on retrouve souvent dans les cuisines ou salles de bains et lieux chauds et humides. Il existe trois espèces répandues en France mais elles sont en réalité beaucoup plus nombreuses :
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blatte germanique : 10 à 15 mm, brun clair
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blatte orientale : 20 à 30 mm, noire (femelle et mâle différencié)
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blatte américaine : 30 à 40 mm, brun roux ferrugineux
Elles aiment la chaleur et l’humidité, goûtent peu à la lumière. Aussi, leur habitat le plus fréquent sont les cuisines, les salles de bains, les gaines électriques, voire les égouts pour les blattes américaines. Leur forme allongée leur permet de se faufiler partout, en particulier dans les fissures et interstices de carrelage par exemple. D’instinct grégaire, elles vivent en groupe et se réunissent pour constituer des sortes de “nids” en particulier dans les appareils électriques : machines, moteur de lave-vaisselle, tableaux de commandes, matériel hifi, etc. sont leurs endroits de prédilection, tout comme les VMC et les panneaux de bois agglomérés.


Pourquoi j'ai ce type de nuisible ?
Les blattes ne sont jamais des “générations spontanées”, elles vous sont le plus souvent apportées de l’extérieur. Contrairement aux rongeurs, rats ou souris, qui sont à la recherche de nourriture ou d’un abri, les blattes germaniques se déplacent assez peu. Elles suivent les cartons de marchandises qu’on vous livre, ou les semelles des chaussures. En cas d’infestation importante d’un local ou d’un appartement, elles peuvent se déplacer chez les voisins… Le cas des blattes américaines et orientales est différent : souvent présentes dans les égouts, elles peuvent parcourir plusieurs mètres pour trouver un endroit propice, ce qui rend la recherche de “nid” plus compliquée.
Quels sont les risques ?
Le principal désagrément des blattes est la très mauvaise image qu’elles donnent : manque d’hygiène, vétusté, crasse, les images qui y sont associées, à tort ou à raison, sont très présentes dans les têtes et constituent un risque important. En outre, elles véhiculent des germes pathogènes et poussières responsables de maladies et d’allergies. Enfin, leur présence en nombre est souvent la cause de dysfonctionnement voire de court-circuit dans les appareils électriques : il n’est pas rare que les cartes mères des lave-vaisselles soient détruites par un agglomérat de blattes qui y ont élu domicile…
Comment je m’en prémunis et m’en débarrasse ? Et en combien de temps ?
Les blattes vous étant “apportées”, la première des choses à faire est de surveiller les arrivages. Les livraisons des fournisseurs sont souvent la cause d’une première infestation : veillez à systématiquement décartonner les marchandises et jeter les cartons dans lesquels se trouvent peut-être des blattes ou bien des œufs.
Si vous êtes un établissement avec des locaux recevant du public, vérifiez régulièrement les vestiaires en faisant vider et nettoyer les casiers du personnel qui peuvent aussi être une source d’infestation sans le savoir.
Les blattes sont omnivores, avec une prédilection pour des débris de matières animales ou végétales ; il est donc important de les priver de leur source d’alimentation en nettoyant régulièrement et méthodiquement, notamment dans les cuisines, les pianos et plaques de cuisson : les résidus gras et huileux sont leur nourriture préférée! De même, vous pouvez restreindre leur zone d’habitat en rebouchant toute crevasse et fissure dans lesquelles elles ont tendance à s’installer.
Dès que vous détectez la présence de blattes, il faut traiter le problème rapidement. Le traitement le plus adapté aujourd’hui est le traitement par gel, mais on peut aussi utiliser la pulvérisation voire la nébulisation.
MÉTHODE 1 : TRAITEMENT PAR GEL APPÉTENT
Principe : On dispose quelques gouttes d’un gel appétent anti-cafards à proximité immédiate des “nids” ou des lieux de passage des cafards. En l’ingérant, les cafards synthétisent une molécule qui bloque leur système nerveux et les tue.
Durée : Si le gel est bien disposé, les résultats sont visibles en quelques jours. Il convient néanmoins de faire plusieurs interventions, en fonction du niveau d’infestation.
Avantages : Précis et méthodique, ce principe permet un traitement efficace limitant les dangers pour les individus et l’environnement.
Inconvénients : Les gels de qualité sont relativement coûteux. Ce type de traitement nécessite de la méthode et de la persévérance pour débusquer tous les “nids” ou lieux de passage.
MÉTHODE 2 : TRAITEMENT PAR PULVÉRISATION
Principe : Utilisé avant l’apparition des gels appétents, ce traitement consiste à diffuser un insecticide sur les surfaces et les zones infestées, en espérant atteindre les cafards.
Durée : Son action est rapide quand il atteint les cibles, mais l’absence d’appétence ne permet pas d’attirer les cafards qui n’auraient pas été en contact direct avec l'insecticide.
Avantages : Ce traitement peut être utilisé pour “dégrossir” une infestation massive et très visible. Son action est rapide.
Inconvénients : Peu précis, ce traitement diffuse une quantité importante d’insecticide.
MÉTHODE 3 : TRAITEMENT PAR MICRO-NÉBULISATION
Principe : Diffusion d’un insecticide sous forme de micro-gouttelettes. Ce traitement dit “actif” permet d’atteindre des zones difficilement accessibles, au contraire de la pulvérisation qui reste en surface.
Durée : Action rapide et efficace.
Avantages : Lorsque l’infestation est très importante, ancienne ou cachée, elle permet de réduire rapidement et significativement la population de cafards.
Inconvénients : Ce traitement diffuse une quantité importante d’insecticide et nécessite de s’absenter pendant plusieurs heures après le traitement. Le protocole préparatoire est contraignant. Les conditions de sécurité sont très strictes et un nettoyage final assez important sera nécessaire.